Votation du 27 novembre 2016

mardi 25 octobre 2016
par  PS-GS


Objet fédéral :


  • Acceptez-vous l’initiative populaire du 16 novembre 2012 « Pour la sortie programmée de l’énergie nucléaire » (Initiative « Sortir du nucléaire ») ? OUI

Résultats Canton de Genève : 58.96% de OUI et 41.04% de NON
Résultats de la Confédération : 45.77% de OUI et 54.23% de NON, cette initiative est refusée.

Les Socialistes appellent à voter OUI car, depuis Tchernobyl en 1986 et Fukushima en 2011, nous savons que la technologie nucléaire est peu maîtrisable et qu’un accident nucléaire peut avoir des conséquences catastrophiques pour un pays, tant en termes de santé publique que de coûts financiers. La catastrophe de Fukushima a coûté au Japon plus de 200 milliards de francs ; et plus de 100’000 personnes ont dû être évacuées. Afin d’éviter ces drames, l’initiative demande l’interdiction de construire et d’exploiter toute nouvelle centrale nucléaire. Elle exige une limitation d’exploitation maximale à 45 ans pour les centrales existantes et l’arrêt progressif des centrales nucléaires d’ici 2029.

Les centrales nucléaires tournes avec des pressions, des températures et une radioactivité très élevées, qui provoquent une usure du matériel et de la mécanique. Or, la Suisse compte 5 centrales nucléaires, dont trois sont parmi les plus vieilles centrales nucléaires du monde. Sa centrale de Beznau 1 a 47 ans (!), Beznau 2 et Mülheberg sont exploitées depuis 45 ans, alors que partout ailleurs les centrales cessent leur activité après une trentaine d’années. Nos centrales font courir un risque important à la population en raison de leur ancienneté et de l’usure de leurs matériaux. En effet, certains éléments du réacteur ne peuvent pas être remplacés, comme la cuve sous pression qui contient des barres de combustibles. Au vu de la vétusté de nos centrales, le risque d’un accident majeur en Suisse n’est donc pas impossible.

D’un point de vue économique, l’électricité nucléaire est beaucoup plus chère que l’électricité hydraulique. De plus, les coûts d’exploitation et d’élimination des déchets radioactifs sont extrêmement élevés. Le combustible d’uranium, présent dans la croûte terrestre et nécessaire au combustible nucléaire, n’est pas illimité et son extraction coûte des milliards à la Suisse. Les centrales de Gösgen et Leibstadt devront investir 1 milliard de francs dans les 10 prochaines années, sil elles veulent continuer à être exploitées. L’initiative exige la mise en place d’une transition énergétique basée sur des économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, comme l’électricité éolienne ou solaire dont les coûts de production ne cessent de baisser, et dont les composants sont entièrement recyclables. La Suisse a montré que cette exigence était réalisable : depuis ces 10 dernières années, le pays a importé et exporté plus d’électricité propre (solaire, éolienne et hydraulique) que ce que produisent les centrales nucléaires suisses. Nous pouvons donc tout à fait remplacer l’électricité nucléaire par de l’électricité propre (produite en Suisse ou importée) comme l’a reconnu le Conseil fédérale dans son projet Stratégie énergétique 2050.

En termes d’emploi, nous serions gagnants, car la transition électrique à un potentiel de près de 10’000 nouveaux emplois, alors qu’une centrale n’emploie qu’environ 400 personnes :

Pour garantir notre sécurité, développer des énergies renouvelables et garantir de nouveaux emplois, soutenons l’initiative !

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Objets cantonaux :


  • Acceptez-vous l’initiative populaire 155 « Touche pas à mes dimanches ! » ? OUI

Résultats : 47.60% (8 communes) de OUI et 52.40% (37 communes) de NON, cette initiative est refusée.

Les Socialistes appellent à voter OUI à cette initiative qui vise à empêcher l’ouverture systématique et sans contrôle des commerces les dimanches. A l’heure actuelle, seuls les magasins dans les gares, les aéroports, les stations-service ou les magasins situés dans les zones dites touristiques peuvent employer des salarié-e-s le dimanche. Ils peuvent le faire sans solliciter d’autorisation auprès de l’État, et donc sans être soumis à un contrôle étatique. A Genève, les magasins situés à Cornavin, Cointrin et dans les stations-service, déjà ouverts le dimanche, sont suffisants à répondre aux besoins de la population. Le canton n’a, pour le moment, aucune zone déclarée touristique. Si, dans le futur, le Conseil fédéral reconnaît des zones touristiques à Genève, l’initiative exclut que les magasins situés dans ces zones bénéficient d’une autorisation automatique d’employer des salarié-e-s le dimanche. Cette interdiction exprimée par l’initiative défend les employé-e-s contre une ouverture dominicale généralisée des magasins dans notre canton, sans qu’il ne leur soit donné de garantie sur leurs conditions de travail.

Le dimanche est le seul jour où la majorité de la population peut se préserver des moments de détente. Cette pause hebdomadaire reste donc primordiale dans des agglomérations où la vie des individus est stressante. Pour les salarié-e-s du secteur de la vente ( près de 20’000 personnes à Genève ), autoriser une ouverture dominicale, sans contrôle, revient à mettre un péril leur vie sociale et familiale. Elle engendre une dégradation des conditions de travail des employé-e-s en favorisant l’extension du travail à temps partiel, sans leur accorder aucun jour de repos fixe. Les employé-e-s sont ainsi soumis à une flexibilité accrue, imposée par l’employeur, et sans aucune garantie d’une contrepartie salariale suffisante. De plus, les dimanches offrent à la population vivant aux abords des principaux axes de circulation la jouissance d’un calme relatif. Autoriser une ouverture ce jour-là provoquera une perpétuelle congestion des axes routiers, et dégradera la qualité de vie des habitant-e-s de notre canton.

Pour éviter que le travail du dimanche ne se généralise encore plus, au prétexte de zones touristiques qu’il faudrait étendre, et pour protéger les employé-e-s de la vente, soutenons l’initiative !

Qu’est-ce qu’une zone touristique et qu’implique-t-elle ? Une Ordonnance fédérale définit les zones touristiques comme : « des stations proposant cures, sports, excursions ou séjours de repos et pour lesquelles le tourisme joue un rôle prépondérant tout en étant sujet à de fortes variations saisonnières ». Le Conseil fédéral peut en reconnaître à Genève, et ainsi étendre l’ouverture dominicale des magasins, puisqu’elle est autorisée dans ces zones. Dans un tel cas, l’initiative empêcherait l’ouverture des magasins le dimanche.


  • Acceptez-vous la loi modifiant la loi sur les heures d’ouverture des magasins (LHOM) (Contreprojet à l’IN 155) (L105-11811), du 17 mars 2016 ? OUI

Résultats : 57.42% (43 communes) de OUI et 42.58% (2 communes) de NON, ce contreprojet est accepté.

Les Socialistes appellent à voter OUI, à un contreprojet qui étend la protection des travailleurs et travailleuses dans le secteur de la vente. Le contreprojet autorise l’ouverture des magasins trois dimanches par an, à la stricte condition que les droits des employé-e-s soient garantis par la signature d’une convention collective de travail étendue (c’est-à-dire obligatoire à toute la branche). Cet accord signé entre les syndicats et les associations patronales ou les employeurs, permet de s’assurer de salaires dignes et de conditions de travail (salaire, horaires, etc.) satisfaisantes. Le contreprojet accepte également l’ouverture des commerces au public le 31 décembre, jusqu’à 17h, et l’emploi du personnel sans autorisation ce jour-là, mais en accordant un repos compensatoire, tel que prévu par le droit fédéral. En cas d’infraction et en fonction de la gravité, l’État peut ordonner la fermeture du commerce ou le retrait de l’autorisation pour une durée d’un mois ou plus, ainsi qu’une amende administrative allant de 300 CHF à 60’000 CHF. Le contreprojet a le mérite de protéger les salarié-e-s contre des pratiques patronales qui iraient à l’encontre du droit des salarié-e-s.


  • Question subsidiaire : Si l’initiative IN 155 « touche pas à mes dimanches ! » et le contreprojet sont acceptés, lequel des deux a-t-il votre préférence ? CONTREPROJET

Résultats : 36.85% (1 commune) pour l’initiative et 63.15% (44 communes) pour le contreprojet, le contreprojet est accepté.

Les Socialistes appellent à préférer le contreprojet, car il protège les employé-e-s en conditionnant une ouverture limitée des magasins, trois dimanches par an, à la signature d’une convention collective de travail étendue (CCT) dans le secteur de la vente. Il s’agit d’une avancée, dans un secteur où un tel accord n’est, actuellement, pas généralisé.



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